Le président du mouvement Ennahdha, président du parlement Rached Ghannouchi a appelé tous les partis et toutes les forces politiques au dialogue, en évitant l’exclusion et la rancœur.
La Tunisie accueille toutes les différences, a-t-il soutenu. Et d’ajouter » malgré les appels de certaines parti à l’exclusion d’Ennahdha, le parti reste ouvert à tous ».
Dans une allocution samedi au cours d’une marche organisée dans la capitale sous le signe de la « défense des institutions » devant des partisans venus des différentes régions, Ghannouchi a fait observer que le pays, qui est capable de contenir les différentes appartenances, est aujourd’hui, exaspéré par la haine et les animosités.
S’adressant au président du parti des Travailleurs Hamma Hammami qui participe à un autre mouvement sur l’Avenue Habib Bourguiba, il a rappelé la grève d’octobre 2005 qui avait réuni tous les courants politiques sans aucune exclusion.
Les Tunisiens sont le peuple le plus uni dans le monde arabe, a-t-il noté, relevant que l’unité nationale et le dialogue sur des questions majeures qui préoccupent les Tunisiens sont, aujourd’hui, plus que jamais nécessaires.
Ghannouchi a, aussi, souligné l’urgence d’entamer les réformes à haut niveau.
La réforme politique passe, inévitablement, par le dialogue, a poursuivi Ghannouchi qui a fait observer que la situation actuelle est marquée par la division et les désaccords. « Le président de la République, le chef du gouvernement et le président du parlement ne discutent pas entre eux, ils se disputent à travers les médias.
Sachant que les guerres commencent par des mots. Nous condamnons la guerre des mots ».
Le président d’Ennahdha a par ailleurs, évoqué la situation économique difficile, recommandant l’encouragement de la consommation des produits
Tunisiens et la mise en place d’une stratégie de salut de l’économie nationale.
Ghannouchi qui assure que la toute prochaine période verra l’installation de la Cour constitutionnelle et l’amendement de la loi électorale a appelé les Tunisiens à faire preuve de patience, le temps que la démocratie tunisienne porte ses fruits. L’expérience tunisienne continue de susciter l’admiration et les relations avec les pays du voisinage sont bonnes et le pays continue à bénéficier du soutien de ses partenaires arabes et occidentaux, a-t-il dit.